Catégorie : La Slovénie

Pour cet article, ce n’est pas Fabien que vous retrouvez, mais Laura. Actuellement en Bac +3, je suis sa stagiaire pour quatre mois et j’ai eu la chance de pouvoir participer à un affût à l’ours. Retour d’expérience.

 

Sommaire de cette journée à l’affût de l’ours en Slovénie

La matinée

La journée commence officiellement à 9h. Enfin, pour Fabien et moi-même, beaucoup plus tôt, car il a fallu préparer la journée en amont pour que tout se déroule bien. A 9h donc, nous retrouvons un couple devant l’office de tourisme de Cerknica. Sur une carte détaillée, Fabien nous explique où nous sommes, ainsi que le programme de la journée et les raisons de la présence d’ours en Slovénie. Au programme du jour : une randonnée de deux heures, un déjeuner sur les hauteurs et le fameux affût à l’ours.

Après une demi-heure d’explications, nous partons en minibus vers le sommet de Sivilnica. L’ambiance est très détendue et amicale, et nous discutons de sujets variés. Nous enchaînons ensuite sur la randonnée qui, au final, aura duré 2h30. Avec l’aide de Fabien, nous nous lançons à la recherche d’indices révélant la présence d’ours. Comme il a beaucoup plu la veille, la terre est assez molle. Il est assez difficile de reconnaître à quelle espèce appartiennent les traces que nous voyons, mais grâce aux connaissances de Fabien, nous identifions une empreinte d’ours brun. Durant la balade, nous observons aussi les arbres, de nombreux ours y frottant leur pelage ou leurs griffes, et Fabien en profite pour nous parler de la flore et de la faune qui contribuent à la vie de cette forêt.
Nous nous arrêtons en chemin sur un site d’appâtage (non utilisé bien sûr), et Fabien nous explique comment les chasseurs y attirent les ours.
Nous retournons ensuite tranquillement vers le minibus et nous dirigeons vers un refuge au panorama spectaculaire sur le lac saisonnier de Cerknica.

L’après midi

En début d’après midi, nous rejoignons sur le terrain le contact de Fabien, un chasseur reconverti dans l’observation de l’ours, qui nous distribue du maïs à disposer autour de notre affût.
Après un autre trajet assez court pour rejoindre le cœur de la forêt, nous marchons une dizaine de minutes afin de rejoindre notre affût. Fabien nous explique alors la règle de base : éviter le moindre bruit, car les ours bruns ont l’ouïe très fine. Nous devons donc faire attention à ne pas parler ni même trop bouger : les vibrations du bois pourraient éveiller l’attention de l’ours. Pendant que Fabien dissémine le maïs sur le sol, nous nous installons dans notre affût situé en hauteur, sous une chaleur accablante. Il est presque 15H.

L’attente est assez longue. Pour être honnête, ne pas parler pendant plusieurs heures est assez difficile. Vous avez donc tout intérêt à prendre un livre. Je vous conseille aussi de faire comme moi et d’apporter un éventail, pour la chaleur ! Aujourd’hui, nous avons attendu jusqu’à 17H30 avant d’enfin apercevoir un ours. Ou plutôt, une ourse, accompagnée de ses deux petits. Après plusieurs minutes d’observation, nous décidons de sortir les appareils photos. Au final, j’ai pu prendre plus de 40 photos, l’ourse et ses oursons se laissant facilement photographier. Vous pouvez retrouvez un aperçu ci-dessous.
Après une bonne demi-heure, la petite famille s’en va. Nous attendons quelques dizaines de minutes, pour la sécurité, avant de partir à notre tour. Il est 18h30, et après une journée sportive sous un soleil éclatant, il ne me tarde plus qu’une chose : prendre une bonne douche !

En résumé, faire un affût à l’ours est une expérience incroyable. Caché dans une cabane en bois, on est en totale immersion : l’ours apparaît à seulement quelques mètres devant nous ! De plus, les connaissances de Fabien nous permettent de découvrir en détail l’environnement dans lequel évolue l’ours. C’est une expérience que je recommande absolument. Vous aussi, approchez le roi de la forêt lors de nos séjours affûts à l’ours !

Avec de fortes pentes et des digues en conglomérat surplombant le confluent des deux rivières Sava et Kokra, les conditions de vie et de défense étaient déjà excellentes par le passé. C’est pour cela que les peuples ont occupé le site dès la Préhistoire.

Si vous souhaitez visiter la Slovénie avec un guide français installé sur place, contactez-moi.

Voici la dernière partie du guide complet sur la Slovénie, parlant de la culture slovène et de son tourisme. Vous pouvez retrouver les deux précédentes parties ici : partie 1 (informations pratiques et comment venir) et partie 2 (histoire)

Sommaire :

 

Culture

Les célébrations :

Les fêtes :

– 1er janvier : Nouvel An
– 8 février : fête de la culture et fête de Prešeren
– 27 mars: Pâques
– 28 mars : lundi de Pâques
– 27 avril : Jour de la résistance à l’occupant
– 1er et 2 mai : fête du Travail
– 25 juin : Fête nationale
– 15 aout : Assomption et fête de l’Adhésion des Slovènes du Prekmurje à la patrie après la Première Guerre mondiale – non férié
– 15 septembre : fête du Retour de la Primorska à la mère patrie – non férié
– 31 octobre : fête de la Réforme
– 1er novembre : Toussaint
– 23 novembre : fête de Rudolf Maister – non férié
– 25 décembre : Noël
– 26 décembre : fête de l’Indépendance et de l’Unité nationale

Les manifestations :

De nombreuses manifestations sont organisées toute l’année en Slovénie. Voici les plus connues :

  • Fête gourmande (du poisson, des olives et du vin) à Izola, le deuxième week-end de Juin.
  • Fête des kakis à Strudjan, en Novembre.
  • Carnaval de Ptuj (lien), en février-mars, célébrant l’héritage de la Slovénie avec la présence de kurents, symbole du pays.
  • Festival des salines à Piran, en avril, où l’on admire le départ des paludiers vers les marais salants.
  • Festival d’été de Ljubljana en juillet et août avec le plus grand festival musical de Slovénie.

 

Figures célèbres :

Les Slovènes sont très fiers de leur poète France Prešeren (1800-1849), dont la statue se trouve sur la place centrale de Ljubljana. L’hymne national du pays est d’ailleurs la 7e strophe de son poème Zdravljica.

Autre figure de la littérature slovène, Ivan Cankar (1876-1918) est surtout connu pour ses nouvelles, mais il fut aussi un poète, un dramaturge et un homme politique !

 

Les symboles nationaux

L’hymne national :

L’hymne national, tiré de la 7ème strophe d’un poème de France Prešeren, s’appelle Zdravljica et peut se traduire par « Un toast ».

Le voici en entier :

Živénajvsinarodi, (Vivent tous les peuples,)
kihrepenédočakat’ dan, (Qui aspirent à voir le jour,)
da, kodersoncehodi, (Où, là où le soleil suit son cours,)
prepirizsvetabopregnan, (La querelle du monde sera bannie,)
darojak (Où tout citoyen)
prostbovsak, (sera libre enfin,)
nevrag, le sosedbomejak! (Et pas un ennemi, mais le frontalier sera voisin!)

 

Le drapeau slovène :

drapeau-slovenie
drapeau-slovenie

Il se compose de trois bandes horizontales de même largeur de couleur blanche, bleue et rouge. Ces couleurs sont héritées du drapeau de la Yougoslavie. Un sceau figure en haut à gauche et représente le mont Triglav (qui signifie « trois têtes »), sommet emblématique du pays que tout Slovène doit gravir au moins une fois dans sa vie. Les deux ondulations représentent la façade maritime slovène  et les trois étoiles jaunes rappellent les armoiries des comtes de Celje, grande maison dynastique slovène.


 

Les spécialités culinaires

A l’image du pays, situé entre mer et montagne, la cuisine slovène est riche des influences de tous ses voisins : Italie, Croatie, Hongrie, Allemagne, Autriche…

Les principales spécialités sont :

  • Le vin : parce qu’il n’y a pas qu’en France qu’on produit du bon vin, la Slovénie regorge de bons vins blancs grâce à la culture du welschriesling et du sipon, la variété locale du célèbre furmint hongrois.
  • La soupe : aux champignons ou à la viande, chaque Slovène commence son repas par une soupe chaude.
  • La saucisse de Carniole : spécialité de KranjskaGora, elle est élaborée à partir de viande de porc et de lard salé de premier choix, assaisonnée d’ail et de poivre, puis fumée.
  • Le börek, aussi appelé burek, est une pâtisserie salée. Très grasse, elle est fourrée au fromage frais, aux épinards ou encore à la viande.
  • Le gibanica : assez lourd, il est composé de graines de pavot, de fromage frais, de noix et de pommes. Dessert slovène par excellence, on le retrouve surtout dans la région de Prekmurje.

Retrouvez ici un livret avec toutes les spécialités culinaires slovènes détaillées.

 

Le tourisme

La Slovénie possède mille facettes. Vous pensiez que le pays vert par excellence était l’Irlande ? Laissez-moi vous dire que vous avez tort ! Ce pays aux 50 nuances de vert est idéal pour les randonnées, à pied ou a vélo en été, ou en raquettes en hiver.

Entre montagne et mer, il y a de nombreux sites à découvrir dans ce pays. Voici mes suggestions :

Ljubljana : la capitale, ville unique, moderne et pleine de vie, avec des points de vue splendides et un décor pittoresque. (article à venir)

Les thermes : c’est une vraie tradition slovène, et il y en a plus d’une dizaine dans le pays. Une activité détente parfaite pour l’hiver et très abordable. Retrouvez ici un des séjours que je propose : Bien-être à Olimia.

Bled : ville emblématique du pays avec son île (la seule du pays) au milieu du lac. Si vous souhaitez en savoir plus, je vous invite à lire cet article : « Slovénie : Zoom sur Bled ».

Les grottes : pays du karst, la Slovénie regorge de grottes à découvrir. Voici mes conseils sur votre visite des grottes en Slovénie, lire cet article

Le carnaval de Ptuj : événement folklorique majeur en Slovénie, il rassemble près de 100 000 personnes chaque année. En savoir plus sur le sujet, lire cet article :

La côte slovène : petite, mais gorgée de paysages magnifiques. Découvrez Piran, Izola ou encore Portoroz.

Découvrez ici l’histoire de la Slovénie, de la Préhistoire jusqu’à son entrée dans l’Union Européenne.
Vous pouvez retrouver les deux autres parties de ce guide ici : partie 1 (Informations pratiques) et partie 3 (culture et tourisme).

Sommaire :

 

Préhistoire :

Les ancêtres de l’homme peuplaient déjà le territoire actuel de la Slovénie il y a 250 000 ans. Deux outils en pierre datant de cette époque ont été découverts dans la grotte de Loza pri Orehku (au sud du pays).  L’os d’ours perforé de la grotte de Divjebabe, considéré comme la plus ancienne flûte du monde, est vieux de 55 000 ans.

 

La domination étrangère :

Du VIème  au XIVème  siècle :

En 748, le territoire passe sous le contrôle de Charlemagne, qui convertit la population au christianisme, qui est intégrée dans le Saint Empire romain germanique au IXème siècle. Le territoire reprend ses droits en étant dirigé par les comtes de Celje, unique famille noble slovène, avant de finalement tomber sous la domination des Habsbourg. Les pays peuplés de Slovènes ne sont ainsi plus morcelés ou dispersés. En contrepartie, l’affirmation du pouvoir central à Vienne entraîne un affaiblissement de l’autonomie des provinces. La germanisation des terres commence. L’allemand s’affirme comme la langue des élites, tandis que les paysans gardent leur identité slave. Le slovène est ainsi progressivement relégué au rang de dialecte paysan.

 

1809-1945

En 1809, Napoléon 1er fonde la république des Provinces illyriennes (Slovénie, Dalmatie et une partie de la Croatie) dans le but d’affaiblir l’Autriche. Il fait de Ljubljana sa capitale. Il donne aussi son statut actuel à la langue slovène, qui devient langue d’enseignement. Les Habsbourg reviennent dans le pays en 1814 mais les réformes apportées perdurent. Quatre ans plus tard, la révolution démocratique balayant l’Europe accroit la conscience politique et nationale des Slovènes. La Slovénie reste sous domination autrichienne jusqu’à la Première Guerre mondiale.

 

La Yougoslavie :

1ère Guerre mondiale :

Le 28 Juin 1914, l’archiduc François-Ferdinand d’Autriche est assassiné à Sarajevo par Gavrilo Princip, un étudiant nationaliste serbe de Bosnie. Cela déclenche immédiatement la guerre entre l’Autriche et la Serbie et leurs alliés.

Pendant plus de trois ans, la guerre bat son plein. Les Slovènes se battent dans les rangs de l’armée austro-hongroise sur le front de la Soča. Le cours de la rivière  Soča dessine la ligne de front : autour de la ville de Kobarid, l’une des batailles les plus sanglantes de la Première Guerre mondiale s’engage. Il y a eu en tout plus de 12 batailles en deux ans, qui ont marqué la région de manière indélébile. On parle même du « Verdun » de l’Europe centrale.

En 1917, le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes est créé. Quand l’empire des Hasbourgs s’effondre à la fin de la guerre, le royaume se retrouve dirigé par la dynastie serbe des Karađorđević.

 

2nde Guerre mondiale :

Durant la Seconde Guerre mondiale, la Slovénie est partagée entre l’Allemagne, l’Italie et la Hongrie. À l’issue d’une terrible guerre de résistance (menée en Slovénie par le Front de libération de la nation slovène, la branche locale des Partisans dirigée par Boris Kidrič), la Yougoslavie est reconstituée. La Slovénie devient la République populaire de Slovénie, État fédéré de la République populaire fédérative de Yougoslavie proclamée le 29 novembre 1945.

En 1945, la Slovénie rejoint la République socialiste fédérale de Yougoslavie. Elle passe derrière le rideau de fer pour plus de quatre décennies.

 

L’année 1980

Les Serbes et leur volonté d’asseoir leur hégémonie sur les autres républiques yougoslaves inquiètent la Slovénie. En effet, elle entretient des relations tumultueuses avec ses voisins capitalistes du Nord et de l’Ouest. Ces pays, en plus d’être une menace politique, sont aussi un fardeau économique. Cela renforce cette volonté d’indépendance des Slovènes. Quand Belgrade décide brusquement, en 1988, de mettre fin à l’autonomie du Kosovo, les Slovènes prennent peur. Souhaitant garder leur indépendance, ils se séparent de la Yougoslavie.

 

L’indépendance :

Au printemps 1990, après 45 années de domination communiste, la Slovénie devient la première république yougoslave à tenir des élections libres. Après un vote massif en faveur de l’indépendance (plus de 90%), le gouvernement slovène se prépare au combat, craignant un refus de Belgrade. Il se retire de la Fédération Yougoslave le 25 Juin 1991. Après une courte guerre de 10 jours, aucun territoire ou minorité n’étant vraiment en jeu, le gouvernement yougoslave accepte une trêve. La Slovénie se dote sur-le-champ d’une nouvelle Constitution et, le 15 janvier 1992, la Communauté européenne reconnaît officiellement le pays.

Elle intègre l’Union Européenne en mai 2004.

Comment aller en Slovénie sans visiter la capitale, Ljubljana ? Comptant parmi les plus petites capitales d’Europe, Ljubljana est une ville accueillante et pleine de vie.

Sommaire de la visite guidée de Ljubljana, capitale de la Slovénie

Les incontournables 

Le château

Surplombant la ville depuis plus de 900 ans, le château est le plus grand point d’intérêt de Ljubljana. Du haut de sa tour d’observation, vous pouvez profiter de l’une des plus belles vues sur la ville. Cette tour fut construite à l’endroit même où se trouvait la tour des siffleurs, détruite en 1813 après l’occupation française. Mais l’intérêt du château ne consiste pas seulement en son point de vue : le monument abrite le musée de la marionnette et une exposition « histoire de la Slovénie ».  Il est aussi un lieu idéal pour l’accueil de manifestations culturelles. Plus d’informations sur les horaires et les prix ici.

 

Le centre historique

Classée en 13ème position des villes les plus « bike friendly », Ljubljana est une capitale à découvrir à vélo. Vous pourrez longer la Ljubljanica, la rivière traversant la ville.

Arrêtez-vous prendre une photo d’un des quatre dragons au pont du même nom.  Construit en 1900 sous la domination austro-hongroise, il a été dessiné par l’architecte Joze Plečnik. Il est considéré comme l’une des plus belles œuvres d’Art nouveau.

Faites un stop à la place Preseren, la place centrale de Ljubljana, qui doit son nom au poète slovène. Profitez-en pour prendre en photo l’église franciscaine de l’Annonciation, monument le plus photographié de Ljubljana, donc la popularité repose sur la sublime couleur rose de sa façade.

Enfin, admirez le tromostojve, le triple pont. Cette particularité architecturale unique en Europe a été imaginée par l’architecte Joze Plečnik. Entre 1929 et 1392, il ajouta en effet deux ponts latéraux pour piétons au pont central déjà présent datant de 1842.

Mon conseil : Deux heures sont largement suffisante pour découvrir Ljubljana en vélo. Si cela vous intéresse, profitez de l’offre BICIKELJ : la première heure de location est totalement gratuite, la seconde ne vous coutera qu’un euro.  Plus d’informations ici.

 

Le parc Tivoli

Le plus grand parc de Ljubljana s’étend sur près de 5km² et prit forme en 1813 selon les plans de Jean Blanchard. Divisé en trois parties, il comprend notamment des sentiers de randonnées et un sentier d’entrainement avec des accessoires pour des exercices en plein air. La promenade Jakopič, aménagée par l’architecte Plečnik, est très connue pour ses expositions photographiques à ciel ouvert tout le long de l’année. Sachez aussi que le château de Tivoli abrite le Centre National d’art graphique, composé d’un musée et d’une galerie. Il y a également un zoo mais je vous ne le recommande pas !!

 

Le musée et l’usine Union

Si vous êtes déjà venus en Slovénie, vous connaissez probablement Lasko et Union, les deux principales bières du pays. Mais saviez-vous que celles-ci étaient fabriquées par la même compagnie, Union ? Si vous êtes fan de bières, c’est votre jour de chance : l’usine Union se trouve en plein centre de Ljubljana et il est possible de la visiter. Pour 7€ seulement (5€ pour les étudiants, 3€ pour les enfants), vous aurez droit à la visite du musée de la bière, ainsi qu’à une visite guidée de l’usine. Pour finir, vous aurez l’occasion de goûter la bière tout juste sortie du fût. D’ailleurs, elle a un goût très différent de celle que l’on peut trouver dans le commerce (0,5L quand même !). Pas d’inquiétude pour les enfants ou ceux n’aimant pas le gout de la bière, d’autres produits non alcoolisés de l’usine vous seront proposés.

 

Ljubljana, la ville de l’amour ?

Avec le fameux slogan SLOVENIA de l’Office du Tourisme et le nom de la capitale qui, à une lettre près, signifie aimée (Ljubljena), la capitale à de nombreux atouts, elle à aussi l’équivalent du pont des amoureux de la capitale française. Originellement appelé le pont des Bouchers (Mesarski most), son nom d’origine est dû à la présence de statues effrayantes de Jakov Brdar, sculpteur slovène. Aujourd’hui renommé le pont de l’amour, de nombreux couples y accrochent un cadenas avant de jeter la clé dans la Ljubljanica.

Si vous souhaitez une escapade romantique à Ljubljana . Un conseil néanmoins : évitez la ville en hiver. Le brouillard étant souvent compact, la ville n’est pas à son avantage en cette saison. Préférez le printemps ou l’été. De plus, Ljubljana est ville aux bâtiments très colorés et vous en mettra plein les yeux dès les premiers rayons de soleil.

Idrija est particulièrement connue pour sa mine. D’ailleurs, je vous invite fortement à lire mon article sur le sujet : Idrija, mercure. Mais pourtant, elle mérite que l’on s’attarde sur un autre point d’intérêt: sa dentelle.

L’histoire

Pratiquée dans plusieurs pays, la fabrication des dentelles aux fuseaux s’est répandue en Slovénie au cours du XVIIème siècle. Bien que courante dans plusieurs villes slovènes, elle s’est particulièrement affirmée à Idrija, principalement grâce à la mine de mercure. Avec l’amélioration du processus de production du mercure grâce aux progrès techniques du XVIIème siècle, les revenus des familles ont diminué. Les femmes de mineurs ont donc commencé à s’adonner à la fabrication de la dentelle, contribuant ainsi à la survie économique des familles, mais aussi de la ville.

La production s’est accrue au fil du temps. Au début du XXème siècle, plus de 1790 personnes fabriquaient la dentelle à Idrija. Ce succès s’explique principalement par la fondation de la première école de dentellerie en 1876. A ce jour, elle est toujours en activité.

Que visiter sur la dentelle ?

L’école

Située en plein centre ville, elle est toujours en activité et fête en 2016 ses 140 années d’existence. Les plus anciennes dentelles étaient fabriquées avec du fil de lin écru du pays. Au XVIIIème siècle, les dentellières commencèrent à utiliser de la soie, puis du fil de coton au XIXème siècle, à l’ouverture de l’école.

L’école accueille un peu moins de 500 élèves, âgés de 6 à 15 ans. Basée sur le volontariat, cette formation est dirigée par 8 professeurs, qui parcourent les environs afin de donner des cours dans les classes. Pendant 6 ans, les élèves suivent 3h de cours par semaine, apprenant à lire le code couleur et les différentes techniques de tissage. Pendant 4 ans, l’élève suit un programme défini, avant de laisser libre cours à son imagination pendant les deux années suivantes, avec des créations en couleurs. L’école est gratuite, et l’élève ne paie que le matériel dont il a besoin pour tisser. A la fin des 6 années, il reçoit un diplôme officiel certifiant ses compétences.

L’école est aujourd’hui un musée (puisque les professeurs se déplacent dans les écoles de la région) et expose le travail des élèves. Elle change chaque année et peut être visitée pour quelques euros seulement. Une petite boutique permet d’acheter les pièces uniques créées par les élèves.

Le musée

Le musée municipal est situé dans le château de Gewerkenegg. Dans des locaux entièrement rénovés, il offre une exposition complète sur l’histoire d’Idrija, et plus particulièrement sur la mine de mercure. Mais le musée contient une impressionnante collection de dentelle, dont il retrace l’histoire à travers trois salles dédiées. On y trouve aussi des documents et pièces uniques en leur genre comme la nappe de Jovanka, qui couvre une table de 12 personnes et date des années 70, des copies de documents d’archives et de photos des années 50.

Cette année 2016 est très spéciale pour Idrija : la ville fête la 140ème année d’existence de son école. Pour l’occasion, une exposition temporaire et gratuite au sous-sol du château vous fait découvrir la vie de la bourgeoisie au temps des mineurs et sa relation avec la dentelle. En plus de pièces rares, vous pouvez y admirer de magnifiques robes en dentelle de l’époque.

Pour voir les photos de ma visite, cliquez ici.

 

Aujourd’hui, je vous embarque avec moi à Ljubljana pour une visite insolite. Si vous êtes déjà venu dans la capitale slovène, vous savez qu’on en a vite fait le tour. C’est pourquoi je vous propose de la (re)découvrir sous un nouvel angle : du point de vue d’un SDF. Attention, ne vous attendez pas à visiter des monuments culturels. Ici, il s’agit plutôt de découvrir le côté que la capitale ne veut pas montrer, tout en suivant l’histoire d’un SDF.

Rendez-vous à 11h avec mon guide, Taubi, devant la fontaine Robbov vodnjak. Une famille allemande nous rejoint, et nous sommes au complet. Il est temps de commencer ! Après une rapide introduction, il nous explique que cette journée se base sur les échanges entre le guide et les touristes : sans question, le tour n’a pas lieu d’être.  Il commence avec une description des profils types de SDF : les personnes totalement à la rue, celles qui n’ont pas de travail mais une chambre ou une maison grâce aux aides sociales, et celles qui ont un lieu pour vivre et un travail pour payer le logement, mais dont le travail est précaire. Il nous avoue qu’il se situe lui-même dans la dernière catégorie : il touche les aides et dispose d’une chambre dans un bâtiment accueillant des personnes en difficulté.

Nous commençons la visite sur la place Preseren, place centrale de Ljubljana. Notre guide nous raconte que le bâtiment situé à gauche de l’église Saint-Nicolas est dirigé par des religieux. Gracieusement, ils servent le petit déjeuner tous les jours de la semaine. Peu importe d’où vous venez, on ne vous posera aucune question. Nous continuons ensuite par le marché, dont les marchands laissent volontiers quelques fruits et légumes à disposition des plus démunis avant de remballer. C’est une initiative très intéressante car ces produits étaient de toute façon destinés à finir à la poubelle. Nous passons ensuite dans un dépôt-braderie, où l’on peut acheter de nombreuses choses pour un tout petit prix.

De question en question, nous en apprenons plus sur la vie de notre guide. Il nous confie être parti de chez lui à 18 ans, le jour de son anniversaire. Il a alors vécu trois mois sur un banc, dans le parc près de l’hôtel Park, qu’il appelle familièrement « le centre ville des SDF », avant de changer plusieurs fois de « logement ». Il est notamment parti à Rome et à Barcelone. Nous faisons un détour par Mekelkova, où il nous explique avoir vécu et manifesté en 1993, suite à l’ordre de destruction.

guide Ljubljana

Après avoir passé 19 ans dans la rue, il décide de se reprendre en main. Il soigne donc son problème de drogue et d’alcool grâce à une association. Depuis 2005, avec l’intervention de la mairie, le bâtiment « Dnevni center » est équipé de chambres ainsi que 10 appartements réservés à la location par des sans-abris. Contre un  loyer très faible, ils peuvent avoir le confort d’une maison à leur disposition, après avoir validé les entretiens avec l’association pour prouver leur bonne foi. Une chambre peut se garder à vie, tant que le locataire est respectueux des autres. En revanche, un appartement est loué pour une durée maximale d’un an et demi.

Le but de ces structures est de favoriser l’intégration des sans-abris. Nombreux sont ceux qui ont un travail, comme vendre le magasine mensuel de l’association. Notre guide nous explique qu’aujourd’hui, grâce à l’aide sociale de 280€/mois et à son travail complémentaire de guide, il parvient à vivre très correctement. Si sa vie lui convient parfaitement maintenant, il avoue que sans sa chambre, il ne saurait pas où aller. C’est aujourd’hui son lieu de résidence et il ne compte pas le perdre.

La visite guidée, censée durer environ 2h, en aura duré presque 3. Nous devions sûrement être trop bavards. En conclusion, c’est une expérience intéressante, qui permet de découvrir un second Ljubjana, plus discret, loin des décors de cartes postales.

Prix : 6€ (enfants, étudiants et sans emplois), 8€ (adultes)

Pour plus d’informations et pour réserver (en anglais).

La via Alpina regroupe 5 itinéraires de randonnée différents, qui permettent de traverser le massif des Alpes et qui relient Trieste à Monaco.

La via Alpina traverse 8 pays en 342 étapes sur plus de 5000 km, pour découvrir le patrimoine culturel et naturel des Alpes. Les pays concernés valorisent ainsi ensemble leur patrimoine et échangent leur expérience par-delà les frontières.

Le projet a été initié par la GTA Grenoble en 1999 et officiellement créé en 2000, en collaboration avec diverses organisations publiques et privées des huit pays. Entre 2001 et 2008, le projet a reçu des subventions de l’Union Européenne dans le cadre du Fonds pour le Développement Régional (à hauteur de 50 % – Slovénie : 75 % à partir de 2004 – des frais engendrés par les pays membres de l’UE). Depuis 2005, la via Alpina est également un projet officiel de mise en œuvre de la convention alpine, puisqu’elle contribue à l’encouragement d’un développement durable dans l’espace alpin. De nombreuses offres spéciales, comme des tours organisés, avec transport, hébergement, animations culturelles et historiques ainsi que des offres pour les enfants et les personnes âgées animent le parcours et contribuent à la plus-value de la région.

Sur le plan international, le projet est coordonné par la GTA. Au niveau local, un secrétaire national est désigné dans chaque État. Dans le cas de l’Autriche et de l’Allemagne, la fonction a été reprise par les clubs alpins autrichien et allemand.

Des itinéraires balisés et des topos ont été mis en place pour vous permettre d’organiser vos vacances et de choisir la difficulté et la durée de votre itinéraire.

En Slovénie, il y a 14 étapes de l’itinéraire rouge et 10 étapes de l’itinéraire violet, qui vous mèneront à travers les trois massifs montagneux slovènes : les Alpes juliennes, les Karawanken et les Alpes de Kamnik.

Retrouvez mes séjours accompagnés qui empruntent une bonne partie des sentiers de la via Alpina, dans les alpes Karavanke et les Alpes juliennes.

L’itinéraire slovène à la particularité de terminer ou de commencer en bord de mer, suivant le sens que vous choisissez. Il permet également de découvrir la région du Karst et ses nombreuses grottes. Cependant, le balisage est parfois succinct, et il n’est pas toujours facile de se repérer seul.

Quelle est la meilleure façon de découvrir une ville, et en particulier Ljubljana ? Tout le monde, ou presque, s’accorde pour la réponse : comme si vous étiez un local.  Aujourd’hui, je vous propose de découvrir la ville des dragons comme un véritable Ljubljanais. Parfait pour une belle journée d’été ensoleillée.

Découvrez ces lieux typiques avec moi !

 

Le parc Tivoli

Plongeons tout de suite dans le vif du sujet avec un incontournable. Le parc Tivoli  est LE parc où tous les Ljubljanais se retrouvent durant la saison estivale. Le plus grand parc de Ljubljana (5km² tout de même !) est le lieu idéal pour prendre un bain de soleil au beau milieu d’une chaude journée estivale ou pour une promenade. En effet, après quelques minutes de marche, on quitte les espaces aménagés pour se retrouver au beau milieu d’une forêt, elle-même au beau milieu de Ljubljana. Très dépaysant, je vous assure ! Mais profitez du parc pour aller faire un tour du côté de la pittoresque promenade Jakopič, très connue pour ses expositions photographiques en plein air. Allez aussi admirer la statue d’Edvard Kocbek, poète, écrivain et homme politique slovène (1904-1981). Sculptée par Boštjan Drinovec, elle représente le poète assis sur un banc et regardant son double en modèle réduit assis sur l’accoudoir.

Le saviez-vous ? Ce parc date de 1813 et a été conçu selon les plans de l’ingénieur français Jean Blanchard.

 

L’Open Kitchen 

De mi-mars à octobre, rendez-vous au Central Market, en plein cœur de Ljubljana ! Vous aurez l’occasion de profiter des nombreux stands de nourriture. Au programme, des plats typiques de Slovénie, mais aussi les meilleurs hamburgers de la ville, de la cuisine chinoise, thaï, des Balkans ou encore du Proche-Orient… Le plus dur sera de vous décider !

 

Metelkova 

Je vous présente ici le quartier le plus atypique de Ljubljana. Sept bâtiments, sur une surface totale de 12 500m², en font le quartier le plus coloré et dynamique de la ville. Un véritable lieu d’expression. S’il fallait résumer ce quartier en quelques mots, je dirais : un bric-à-brac artistique.

Pour l’histoire, ce lieu fut d’abord le quartier général de l’armée austro-hongroise en 1911, avant d’être successivement récupéré par un groupe fasciste italien, puis par les nazis.  A partir de 1945, Metelkova est placé sous le contrôle de l’Armée Nationale Yougoslave jusqu’en 1991. Le quartier est délaissé suite à la guerre d’indépendance de la Slovénie .  Après l’ordre de destruction des bâtiments en 1993, quelques 200 activistes vont occuper les lieux dans la nuit du 10 au 11 septembre de la même année. Depuis 1995, Metelkova est reconnu comme un quartier autonome de Ljubljana.

Si ce quartier n’est vivant que pendant la nuit grâce aux nombreux bars et discothèques, il est toutefois intéressant d’aller y faire un tour dans la journée (ensoleillée si possible, les couleurs n’en seront que plus belles !) afin de profiter des détails des façades.

Adresse : 1000, Metelkova ulica 10, 1000 Ljubljana

Le café Nebotičnik 

En soi, ce café/restaurant n’a rien de particulier. Mais, situé au douzième étage, il vous propose une vue à 360° de Ljubljana. La plus belle vue de la ville selon moi.  Cela ne vaut peut-être pas le coup d’y manger car les prix y sont un peu élevés.  Allez simplement boire une bière Lasko (5€) au coucher du soleil et profitez d’une vue magnifique sur le château, les principaux monuments de la ville et le parc Tivoli.

Le saviez-vous ? Nebotičnik fut le premier gratte-ciel de Ljubljana, construit de 1930 à 1933. Il abritait à l’époque l’Office des Pensions.

Adresse : Štefanova 1, 1000 Ljubljana

Zoo 

Non non, je ne vous parle pas du zoo de Ljubljana mais bien d’un bar. Si vous voulez une ambiance chaleureuse et ne pas vous retrouver dans un bar à touristes, c’est le lieu où aller. Très régulièrement, vous pouvez y assister au concert gratuit d’un ou de plusieurs artistes. Je vous le promets, pas de risque de s’ennuyer. J’y suis allé un mercredi en juillet 2016 et j’ai pu profiter d’un magnifique concert des Wild Strings Trio. Ce groupe est composé par Peter Onderufová (Slovaquie) au violon, Alexander Kuzmic (Slovénie) à la guitare et Toby Kuhn (France) au violoncelle.  Je vous laisse ci-dessus avec un aperçu de leur performance.

Vous pouvez retrouver plus d’informations sur ce bar ici.
Adresse : Tržaška cesta 2, 1000 Ljubljana

A 60km à l’ouest de Ljubljana se trouve Idrija, principalement connue pour ses gisements de mercure. Sa mine est la deuxième plus grande du monde, juste après la mine d’Almadén en Espagne.
Pour la petite histoire, la ville fit partie de l’Empire d’Autriche-Hongrie de 1783 à 1918. Après la Première Guerre mondiale, elle fut annexée à l’Italie. Elle passa sous la domination de la République socialiste de Slovénie seulement en 1947. (Pour connaître l’histoire de la Slovénie en détail, cliquez ici)

La mine de mercure d’Idrija

On raconte qu’en 1497, un fabricant de seaux trouva du mercure dans les environs d’Idrija. L’excavation du métal commença quelques années plus tard. Ce n’est qu’en 1580 que la mine passe aux mains du gouvernement.
Le gisement date de 230 millions d’années.  C’est l’un des seuls endroits au monde où l’on peut trouver du mercure sous sa forme liquide comme sous sa forme de cinabre (appelé le sulfure de mercure, son apparence ressemble à un rubis brut). C’est pourquoi il est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2012.

Si la mine est fermée depuis les années 1980, il est encore possible de visiter les niveaux supérieurs en passant par le puits d’entrée, appelé « puits d’Antoine ». (Antonijev rov en slovène). —– lien mercure

Rendez-vous sur le site officiel pour connaître les horaires et les tarifs.

Que visiter d’autre à Idrija ?

Si vous venez à Idrija pour la journée, n’hésitez pas à coupler la visite de la mine avec d’autres points d’intérêt de la ville :

Le musée de la guerre

Avec une collection d’objets datant de 1900 à 1999 et traitant des deux Guerres Mondiales, ce petit musée a tout d’un grand. Le propriétaire, M. Slavko Moravec, a servi dans l’armée yougoslave dans la 5ème brigade prolétarienne. Le musée contient des pièces exceptionnelles et extrêmement rares, comme un autographe d’Hitler ou encore l’un des deux derniers uniformes de major général de la garde présidentielle de Tito. Le second uniforme se trouve au musée de la guerre de Belgrade.

Le musée municipal

Situé dans le château Gewerkenegg, il regorge d’informations sur le patrimoine minier, mais aussi sur la dentelle, autre spécialité d’Idrija ! Avec leurs motifs et leurs particularités, les dentelles d’Idrija sont un chef-d’œuvre réalisé au fuseau par des mains habiles. En 2000, la dentelle d’Idrija obtint une reconnaissance mondiale et la protection du lieu d’origine.

Si votre visite tombe dans la dernière semaine d’août, profitez du festival annuel de la dentelle. Avec des concerts, ateliers et démonstrations, vous aurez l’occasion de voir cet art de plus près.

Le saviez-vous ? La maîtresse Ivanka Ferjanèiè fonda en 1876 l’école de dentellerie à Idrija. En 1988, l’institut reçut le titre de Atelier de maître. Aujourd’hui encore actif, mais facultatif, il compte environ 500 élèves. —— lien dentelle

Divje jezero

Littéralement appelé le « lac sauvage » et source de la rivière Jezernica, il est relié au sous-sol par effets karstiques. L’eau qui remplit le lac provient en grande partie des profondeurs : des plongeurs ont pu descendre à plus de 164 mètres. Ce trou béant explique donc le niveau de l’eau très changeant, qui peut inonder les alentours. Le lac est protégé depuis 1967, notamment grâce à la présence sur le site du proteus anguinus, petit animal qu’on trouve aussi dans les grottes de Postojna.

Retrouvez le site de la ville (en anglais) ici.

 

La Slovénie compte plus de 8000 grottes, dont une soixantaine sont ouverte au public. Les plus connues sont celle de Postojna et de Škocjan. Via cet article, je vais vous présenter ces deux dernières.

 

Postojna Jama ou le parc d’attraction slovène

Principale attraction touristique de la Slovénie, cette grotte (jama en slovène) a déjà attiré plus de 30 millions de visiteurs. Elle sont les plus visitées d’Europe et on comprend pourquoi : avec plus de 20km de cavernes et de galeries, c’est une véritable merveille du monde souterrain.

Mais avec une distance aussi grande, impossible de tout visiter à pied. Depuis 185 ans, date de la mise en tourisme, la majeure partie de la visite se fait via un train électrique. Des guides (5 langues différentes) accompagnent donc les touristes via cette « randonnée » d’1h30 où s’enchainent les galeries illuminées.

 

Le saviez-vous ? Cette grotte est remplie de dragons. Ou du moins, d’un animal qui y ressemble : un protée anguillard. Sorte de salamandre, cet animal ne vit que dans les grottes et se reproduit que tous les 15 ans environ. Evénement exceptionnel donc, l’un d’entre eux vient de naitre à Postojna, et sera bientôt suivi d’une vingtaine de naissances. Vous pourrez apercevoir ces petites créatures dans un vivarium à la fin de la visite de la grotte. Pour en savoir plus, cliquez ici.

Par contre, principale attraction touristique oblige, les prix sont assez cher. Comptez 24€ en plein tarif pour la visite de la cave seule, 32€ pour la grotte, l’exposition et le vivarium. Il vous faudra débourser 44€ si vous souhaitez y rajouter la visite du château de Predjama, situé à une dizaine de kilomètre, dont la particularité est d’être encastré dans une falaise. Retrouvez tous les prix sur le site officiel.

 

Skocjanske jame, slovénie UNESCO
Skocjanske jame, slovénie

Škocjanske Jama, le joyau à l’UNESCO

Située dans le karst de Škocjan, au sud-est du karst classique, cet ensemble de grottes a été creusée par la rivière Reka, qui se perd sous une paroi rocheuse sur laquelle se situe le village du même nom. Déjà connue et visitée au mésolithique (il y a plus de 5 000 ans), les premières sources écrites sur les grottes datent de l’Antiquité par Posidonius d’Apamée  (135 – 50 av. JC). Par la suite, les grottes apparaissent sur de vieilles cartes imprimées et même dans des peintures : le peintre français F. Cassas (1782) reçu plusieurs commandes, ce qui montre que les grottes étaient considérées comme la plus remarquable curiosité de la région.

Il est assez difficile de déterminer de début du « vrai tourisme » mais il peut se situer autour de l’année 1819, date à laquelle un escalier menant jusqu’au fond de la Velika Dolina est construit. La même année, un livre des visiteurs est mis à disposition. Puis, pendant près d’un siècle, il n’y a eu aucune découverte spéléologique importante. Jusqu’en septembre 1991 où deux spéléologues découvrirent de nouveaux conduits et lacs.

Avec plus de 6km de galeries et une profondeur de 223m, des experts internationaux s’accordent à dire que ces grottes constituent l’un des trésors de la terre. C’est donc tout naturellement qu’en 1986, les grottes sont inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

 

Le saviez-vous ? Ces grottes sont l’habitat classique de la campanule,  plante vivace aux fleurs violettes, mais aussi de trois espèces de chauve-souris différentes dont la chauve-souris fer à cheval.

La visite de ses grottes commence dans une doline appelée Globočak, où un couloir artificiel creusé en 1933 mène dans une grotte naturelle. Le sentier descend ensuite vers le sud-est, passant par la salle d’effondrement (Podorna dvorana), et continue à travers le labyrinthe (Labirint). Enfin, le conduit s’élargit pour devenir la Grande salle (Velika Dvorana), qui contient des énormes stalagmites  de 15 mètres. A la sortie de la salle, les visiteurs découvrent l’imposant canyon souterrain de Reka. Ils enchainent par le pont de Cerkvenikov et passent dans les salles de Müller et de Svetina pour rejoindre le point le plus bas du sentier touristique, à 150m sous terre. Enfin, ils montent dans la salle des cuvettes (Dvorana ponvic), tirant son nom des concrétions en forme de bols formées sur une pente, et revoient la lumière du jour dans la Schmidlova, qui s’ouvre sur les cascades dans la Velika Dolina.

Moins touristiques que celles de Postojna, ses prix sont aussi plus abordables. Comptez de 16 à 21€ en tarif plein selon l’offre choisie. Plus d’informations sur le site officiel.

 

Mais pas que ..

Enfin, si vous souhaitez vous aventurer hors des sentiers battus, dirigez vous vers les grottes de Križna et Divaška. Très peu connues des touristes, vous ne pouvez les visiter que par petits groupes accompagnés d’un guide. Pas d’éclairages (juste une lampe frontale prêtée) ni de de petit train électrique . Vous découvrirez ces grottes « au naturel ».

Si vous souhaitez en savoir plus sur les grottes en Slovénie, je vous invite à regarder ce reportage diffusé sur Arte.