Auteur/autrice : Fabien Barret

Comment aller en Slovénie sans visiter la capitale, Ljubljana ? Comptant parmi les plus petites capitales d’Europe, Ljubljana est une ville accueillante et pleine de vie.

Sommaire de la visite guidée de Ljubljana, capitale de la Slovénie

Les incontournables 

Le château

Surplombant la ville depuis plus de 900 ans, le château est le plus grand point d’intérêt de Ljubljana. Du haut de sa tour d’observation, vous pouvez profiter de l’une des plus belles vues sur la ville. Cette tour fut construite à l’endroit même où se trouvait la tour des siffleurs, détruite en 1813 après l’occupation française. Mais l’intérêt du château ne consiste pas seulement en son point de vue : le monument abrite le musée de la marionnette et une exposition « histoire de la Slovénie ».  Il est aussi un lieu idéal pour l’accueil de manifestations culturelles. Plus d’informations sur les horaires et les prix ici.

 

Le centre historique

Classée en 13ème position des villes les plus « bike friendly », Ljubljana est une capitale à découvrir à vélo. Vous pourrez longer la Ljubljanica, la rivière traversant la ville.

Arrêtez-vous prendre une photo d’un des quatre dragons au pont du même nom.  Construit en 1900 sous la domination austro-hongroise, il a été dessiné par l’architecte Joze Plečnik. Il est considéré comme l’une des plus belles œuvres d’Art nouveau.

Faites un stop à la place Preseren, la place centrale de Ljubljana, qui doit son nom au poète slovène. Profitez-en pour prendre en photo l’église franciscaine de l’Annonciation, monument le plus photographié de Ljubljana, donc la popularité repose sur la sublime couleur rose de sa façade.

Enfin, admirez le tromostojve, le triple pont. Cette particularité architecturale unique en Europe a été imaginée par l’architecte Joze Plečnik. Entre 1929 et 1392, il ajouta en effet deux ponts latéraux pour piétons au pont central déjà présent datant de 1842.

Mon conseil : Deux heures sont largement suffisante pour découvrir Ljubljana en vélo. Si cela vous intéresse, profitez de l’offre BICIKELJ : la première heure de location est totalement gratuite, la seconde ne vous coutera qu’un euro.  Plus d’informations ici.

 

Le parc Tivoli

Le plus grand parc de Ljubljana s’étend sur près de 5km² et prit forme en 1813 selon les plans de Jean Blanchard. Divisé en trois parties, il comprend notamment des sentiers de randonnées et un sentier d’entrainement avec des accessoires pour des exercices en plein air. La promenade Jakopič, aménagée par l’architecte Plečnik, est très connue pour ses expositions photographiques à ciel ouvert tout le long de l’année. Sachez aussi que le château de Tivoli abrite le Centre National d’art graphique, composé d’un musée et d’une galerie. Il y a également un zoo mais je vous ne le recommande pas !!

 

Le musée et l’usine Union

Si vous êtes déjà venus en Slovénie, vous connaissez probablement Lasko et Union, les deux principales bières du pays. Mais saviez-vous que celles-ci étaient fabriquées par la même compagnie, Union ? Si vous êtes fan de bières, c’est votre jour de chance : l’usine Union se trouve en plein centre de Ljubljana et il est possible de la visiter. Pour 7€ seulement (5€ pour les étudiants, 3€ pour les enfants), vous aurez droit à la visite du musée de la bière, ainsi qu’à une visite guidée de l’usine. Pour finir, vous aurez l’occasion de goûter la bière tout juste sortie du fût. D’ailleurs, elle a un goût très différent de celle que l’on peut trouver dans le commerce (0,5L quand même !). Pas d’inquiétude pour les enfants ou ceux n’aimant pas le gout de la bière, d’autres produits non alcoolisés de l’usine vous seront proposés.

 

Ljubljana, la ville de l’amour ?

Avec le fameux slogan SLOVENIA de l’Office du Tourisme et le nom de la capitale qui, à une lettre près, signifie aimée (Ljubljena), la capitale à de nombreux atouts, elle à aussi l’équivalent du pont des amoureux de la capitale française. Originellement appelé le pont des Bouchers (Mesarski most), son nom d’origine est dû à la présence de statues effrayantes de Jakov Brdar, sculpteur slovène. Aujourd’hui renommé le pont de l’amour, de nombreux couples y accrochent un cadenas avant de jeter la clé dans la Ljubljanica.

Si vous souhaitez une escapade romantique à Ljubljana . Un conseil néanmoins : évitez la ville en hiver. Le brouillard étant souvent compact, la ville n’est pas à son avantage en cette saison. Préférez le printemps ou l’été. De plus, Ljubljana est ville aux bâtiments très colorés et vous en mettra plein les yeux dès les premiers rayons de soleil.

Idrija est particulièrement connue pour sa mine. D’ailleurs, je vous invite fortement à lire mon article sur le sujet : Idrija, mercure. Mais pourtant, elle mérite que l’on s’attarde sur un autre point d’intérêt: sa dentelle.

L’histoire

Pratiquée dans plusieurs pays, la fabrication des dentelles aux fuseaux s’est répandue en Slovénie au cours du XVIIème siècle. Bien que courante dans plusieurs villes slovènes, elle s’est particulièrement affirmée à Idrija, principalement grâce à la mine de mercure. Avec l’amélioration du processus de production du mercure grâce aux progrès techniques du XVIIème siècle, les revenus des familles ont diminué. Les femmes de mineurs ont donc commencé à s’adonner à la fabrication de la dentelle, contribuant ainsi à la survie économique des familles, mais aussi de la ville.

La production s’est accrue au fil du temps. Au début du XXème siècle, plus de 1790 personnes fabriquaient la dentelle à Idrija. Ce succès s’explique principalement par la fondation de la première école de dentellerie en 1876. A ce jour, elle est toujours en activité.

Que visiter sur la dentelle ?

L’école

Située en plein centre ville, elle est toujours en activité et fête en 2016 ses 140 années d’existence. Les plus anciennes dentelles étaient fabriquées avec du fil de lin écru du pays. Au XVIIIème siècle, les dentellières commencèrent à utiliser de la soie, puis du fil de coton au XIXème siècle, à l’ouverture de l’école.

L’école accueille un peu moins de 500 élèves, âgés de 6 à 15 ans. Basée sur le volontariat, cette formation est dirigée par 8 professeurs, qui parcourent les environs afin de donner des cours dans les classes. Pendant 6 ans, les élèves suivent 3h de cours par semaine, apprenant à lire le code couleur et les différentes techniques de tissage. Pendant 4 ans, l’élève suit un programme défini, avant de laisser libre cours à son imagination pendant les deux années suivantes, avec des créations en couleurs. L’école est gratuite, et l’élève ne paie que le matériel dont il a besoin pour tisser. A la fin des 6 années, il reçoit un diplôme officiel certifiant ses compétences.

L’école est aujourd’hui un musée (puisque les professeurs se déplacent dans les écoles de la région) et expose le travail des élèves. Elle change chaque année et peut être visitée pour quelques euros seulement. Une petite boutique permet d’acheter les pièces uniques créées par les élèves.

Le musée

Le musée municipal est situé dans le château de Gewerkenegg. Dans des locaux entièrement rénovés, il offre une exposition complète sur l’histoire d’Idrija, et plus particulièrement sur la mine de mercure. Mais le musée contient une impressionnante collection de dentelle, dont il retrace l’histoire à travers trois salles dédiées. On y trouve aussi des documents et pièces uniques en leur genre comme la nappe de Jovanka, qui couvre une table de 12 personnes et date des années 70, des copies de documents d’archives et de photos des années 50.

Cette année 2016 est très spéciale pour Idrija : la ville fête la 140ème année d’existence de son école. Pour l’occasion, une exposition temporaire et gratuite au sous-sol du château vous fait découvrir la vie de la bourgeoisie au temps des mineurs et sa relation avec la dentelle. En plus de pièces rares, vous pouvez y admirer de magnifiques robes en dentelle de l’époque.

Pour voir les photos de ma visite, cliquez ici.

 

Aujourd’hui, je vous embarque avec moi à Ljubljana pour une visite insolite. Si vous êtes déjà venu dans la capitale slovène, vous savez qu’on en a vite fait le tour. C’est pourquoi je vous propose de la (re)découvrir sous un nouvel angle : du point de vue d’un SDF. Attention, ne vous attendez pas à visiter des monuments culturels. Ici, il s’agit plutôt de découvrir le côté que la capitale ne veut pas montrer, tout en suivant l’histoire d’un SDF.

Rendez-vous à 11h avec mon guide, Taubi, devant la fontaine Robbov vodnjak. Une famille allemande nous rejoint, et nous sommes au complet. Il est temps de commencer ! Après une rapide introduction, il nous explique que cette journée se base sur les échanges entre le guide et les touristes : sans question, le tour n’a pas lieu d’être.  Il commence avec une description des profils types de SDF : les personnes totalement à la rue, celles qui n’ont pas de travail mais une chambre ou une maison grâce aux aides sociales, et celles qui ont un lieu pour vivre et un travail pour payer le logement, mais dont le travail est précaire. Il nous avoue qu’il se situe lui-même dans la dernière catégorie : il touche les aides et dispose d’une chambre dans un bâtiment accueillant des personnes en difficulté.

Nous commençons la visite sur la place Preseren, place centrale de Ljubljana. Notre guide nous raconte que le bâtiment situé à gauche de l’église Saint-Nicolas est dirigé par des religieux. Gracieusement, ils servent le petit déjeuner tous les jours de la semaine. Peu importe d’où vous venez, on ne vous posera aucune question. Nous continuons ensuite par le marché, dont les marchands laissent volontiers quelques fruits et légumes à disposition des plus démunis avant de remballer. C’est une initiative très intéressante car ces produits étaient de toute façon destinés à finir à la poubelle. Nous passons ensuite dans un dépôt-braderie, où l’on peut acheter de nombreuses choses pour un tout petit prix.

De question en question, nous en apprenons plus sur la vie de notre guide. Il nous confie être parti de chez lui à 18 ans, le jour de son anniversaire. Il a alors vécu trois mois sur un banc, dans le parc près de l’hôtel Park, qu’il appelle familièrement « le centre ville des SDF », avant de changer plusieurs fois de « logement ». Il est notamment parti à Rome et à Barcelone. Nous faisons un détour par Mekelkova, où il nous explique avoir vécu et manifesté en 1993, suite à l’ordre de destruction.

guide Ljubljana

Après avoir passé 19 ans dans la rue, il décide de se reprendre en main. Il soigne donc son problème de drogue et d’alcool grâce à une association. Depuis 2005, avec l’intervention de la mairie, le bâtiment « Dnevni center » est équipé de chambres ainsi que 10 appartements réservés à la location par des sans-abris. Contre un  loyer très faible, ils peuvent avoir le confort d’une maison à leur disposition, après avoir validé les entretiens avec l’association pour prouver leur bonne foi. Une chambre peut se garder à vie, tant que le locataire est respectueux des autres. En revanche, un appartement est loué pour une durée maximale d’un an et demi.

Le but de ces structures est de favoriser l’intégration des sans-abris. Nombreux sont ceux qui ont un travail, comme vendre le magasine mensuel de l’association. Notre guide nous explique qu’aujourd’hui, grâce à l’aide sociale de 280€/mois et à son travail complémentaire de guide, il parvient à vivre très correctement. Si sa vie lui convient parfaitement maintenant, il avoue que sans sa chambre, il ne saurait pas où aller. C’est aujourd’hui son lieu de résidence et il ne compte pas le perdre.

La visite guidée, censée durer environ 2h, en aura duré presque 3. Nous devions sûrement être trop bavards. En conclusion, c’est une expérience intéressante, qui permet de découvrir un second Ljubjana, plus discret, loin des décors de cartes postales.

Prix : 6€ (enfants, étudiants et sans emplois), 8€ (adultes)

Pour plus d’informations et pour réserver (en anglais).

La Slovénie compte pas moins de 16 stations thermales, essentiellement situées dans les provinces de la Starjerska, la Dolenjska et du Prekmurje.

Elles proposent non seulement des cures fort appréciées, mais servent également de lieu de rencontre et de détente.

Toutefois, après en avoir visité quelques-unes, il faut avouer que certaines ressemblent plus à des parcs aquatiques à l’architecture des années 1970 qu’à des centres thermaux.

De nombreuses stations thermales se sont rebaptisées « terme » (« ville d’eau » en italien), qu’elles estiment plus attractif que leur nom slovène toplice ou zdravilisce (« ville de santé »).

Quelques centres méritent attention et se prêtent également à la randonnée.

 

Pour retrouver tous mes séjours bien-être, cliquez ici.

La via Alpina regroupe 5 itinéraires de randonnée différents, qui permettent de traverser le massif des Alpes et qui relient Trieste à Monaco.

La via Alpina traverse 8 pays en 342 étapes sur plus de 5000 km, pour découvrir le patrimoine culturel et naturel des Alpes. Les pays concernés valorisent ainsi ensemble leur patrimoine et échangent leur expérience par-delà les frontières.

Le projet a été initié par la GTA Grenoble en 1999 et officiellement créé en 2000, en collaboration avec diverses organisations publiques et privées des huit pays. Entre 2001 et 2008, le projet a reçu des subventions de l’Union Européenne dans le cadre du Fonds pour le Développement Régional (à hauteur de 50 % – Slovénie : 75 % à partir de 2004 – des frais engendrés par les pays membres de l’UE). Depuis 2005, la via Alpina est également un projet officiel de mise en œuvre de la convention alpine, puisqu’elle contribue à l’encouragement d’un développement durable dans l’espace alpin. De nombreuses offres spéciales, comme des tours organisés, avec transport, hébergement, animations culturelles et historiques ainsi que des offres pour les enfants et les personnes âgées animent le parcours et contribuent à la plus-value de la région.

Sur le plan international, le projet est coordonné par la GTA. Au niveau local, un secrétaire national est désigné dans chaque État. Dans le cas de l’Autriche et de l’Allemagne, la fonction a été reprise par les clubs alpins autrichien et allemand.

Des itinéraires balisés et des topos ont été mis en place pour vous permettre d’organiser vos vacances et de choisir la difficulté et la durée de votre itinéraire.

En Slovénie, il y a 14 étapes de l’itinéraire rouge et 10 étapes de l’itinéraire violet, qui vous mèneront à travers les trois massifs montagneux slovènes : les Alpes juliennes, les Karawanken et les Alpes de Kamnik.

Retrouvez mes séjours accompagnés qui empruntent une bonne partie des sentiers de la via Alpina, dans les alpes Karavanke et les Alpes juliennes.

L’itinéraire slovène à la particularité de terminer ou de commencer en bord de mer, suivant le sens que vous choisissez. Il permet également de découvrir la région du Karst et ses nombreuses grottes. Cependant, le balisage est parfois succinct, et il n’est pas toujours facile de se repérer seul.

La répartition de l’ours en Europe est liée à la qualité de la forêt de montagne, qui doit être riche, diversifiée et vaste.

C’est le cas de la forêt slovène, dont le pays est couvert à plus de 60%, notamment dans la région de Gorenska, où se trouvent les lacs de Bled et de Bohinj.

Intéressé par un séjour en Slovénie à la rencontre de l’ours ?
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    Dans le massif de Lepa kommna, que vous pouvez traverser lors du séjour liberté « Alpes Karavanke et Alpes juliennes », le terrain est calcaire, accidenté et très diversifié : des zones de mégaphorbiaie, des forêts épaisses d’épicéas et de hêtres, succèdent à des espaces plus ouverts avec des mélèzes et du pin cembro. L’été, les fruits et les baies abondent. Toutes les conditions sont donc réunies pour y trouver notre plantigrade national.

    Ours des Pyrénées Aspe
    Ours des Pyrénées Aspe

    L’ours : des apparitions régulières
    La Slovénie est intimement associée à l’ours : les ours réintroduits en France dans les Pyrénées proviennent de Slovénie.
    Lors de mes randonnées dans les Alpes juliennes ou Karavanke, mes rencontres avec les vachers, les gardiens de refuges ou les autres habitants de la région confirment sa présence, qui ne semble cependant pas affecter le quotidien de chacun.

    De temps à autre, un article de journal fait parler de lui.

    empreinte d'ours dans la neige
    empreinte d’ours dans la neige

    J’ai personnellement trouvé un « arbre à ours » sur le bord d’un sentier entre Vogel et Dom na Koma (cf. photo). Un groupe en ski de randonnée à pu observer ses traces pendant l’hiver de 2008. (cf. photo de Serge Bidon) . Voir également d’autres photos de traces des ours en Slovénie.

    L’année suivante, des randonneurs ont pu observer trois oursons s’adonner à des glissades dans la neige.

    En 2010, il a également été constaté qu’un petit nombre d’ours se déplaçait vers l’Autriche en passant par les Alpes Karavanke.

    Les ours slovènes sont principalement concentrés à 50km au sud de Ljubljana, dans la région de Kočevje en basse Carniole. (Mon Rog)

    Présentation générale de l’ours slovène

    L’ours est un plantigrade et fait partie de la famille des ursidés.
    Il existe actuellement 8 espèces d’ours.
    L’ours a des pattes plantigrades à cinq griffes non rétractiles.
    Il pèse entre 100 et 350 kilos.
    Dressé sur ses pattes postérieures, il peut mesurer entre 2m et 2,50 m.
    L’ours mâle devient adulte vers 5-6 ans, et a une espérance de vie remarquable de 35 à 45 ans.

    Possédant une excellente mémoire, il est considéré comme un des intellectuels du règne animal.
    Vif et agile, il peut atteindre des pointes de vitesse de 40 à 50 km/h, mais sait également se montrer très délicat quand il s’agit d’éplucher un bulbe ou de capturer des insectes.

    Le menu de l’ours brun

    arbre à ours
    arbre à ours

    L’ours est principalement végétarien et se nourrit de champignons, herbes diverses, glands, baies et fruits tels que les framboises, la myrtille, les mûres ou les faînes.
    Son menu se compose également de 20 à 25% d’aliments d’origine animale : escargots, grenouilles, truites, petit rongeurs, gros mammifères, et de temps à autres, des charognes.

    La naissance

    L’ourse donne naissance à un à trois oursons après 7 à 8 mois de gestation.
    Elle met au monde ses petits entre janvier et mars.
    Ses petits oursons sont de la taille d’un écureuil, et ne pèsent pas plus de 200 à 400g. Leur poids plume permet de
    ne pas épuiser leur mère, qui vit encore sur ses réserves à cette période de l’année.
    Les oursons ouvrent leurs yeux 1 mois après leur naissance, et commencent à marcher 4 à 5 mois plus tard.
    La mère garde ses petits durant deux étés consécutifs, car l’ours brun ne se reproduit que tous les deux ans. C’est durant cette période qu’elle peut se montrer irascible.
    L’ours devient adulte vers 5 à 6 ans.

     

    ours-slovene
    ours-slovene

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      Seriez-vous prêt à passer l’intégralité de votre séjour à l’observation de l’ours ?

      OuiNon

      Si non, combien de temps ?

      3 jours4 jours5 jours6 jours7 jours

      Aimeriez vous aussi profiter d’autres activités que celle de l’observation ? Si oui, lesquelles ?

      RandonnéesVisites culturellesLjubljanaBledPiran

      Avec qui souhaiteriez-vous partir?

      Entre amisEn famille (avec enfants)En couple

      Avez-vous d’autres remarques et questions que vous souhaiteriez nous poser ?

      La Slovénie est réputée pour la présence de l’ours brun dans ses forêts, dont le pays est recouvert à 60%. On estime entre 400 à 500 le nombre d’ours vivant en Slovénie. Dans cet article, je vous présente l’ours en détail, afin de tout savoir sur lui.

       

      Les caractéristiques générales

      L’ours fait partie de la famille des ursidés.
      Debout, l’ours mâle peut mesurer environ 2,50 mètres, soit une fois et demi à deux fois la taille de la femelle. Il pèse entre 100 et 350kg. L’ours mâle devient adulte vers 5-6 ans, et a une espérance de vie remarquable de 35 à 45 ans. La démarche de l’ours brun est digitigrade sur les pattes avant et plantigrade des pattes arrière.
      Possédant une excellente mémoire, il est considéré comme un des intellectuels du règne animal.
      Vif et agile, il peut atteindre des pointes de vitesse de plus de 50km/h, mais il sait également se montrer très délicat quand il s’agit d’éplucher un bulbe ou de capturer des insectes.

      Le saviez-vous ? En slovène, l’ours se dit « medved », qui se traduit littéralement par « mangeur de miel ».

       

      L’hivernation

      Contrairement à la croyance populaire, l’ours n’est pas un véritable hibernant. On dit qu’il hiverne.
      Pendant l’hivernation, l’ours ne mange pas, n’urine pas et ne défèque pas non plus. Il quitte rarement son repaire. Il perd donc beaucoup de poids, qu’il reprendra par la suite.

      Le repos hivernal débute souvent avec les premières neiges. La vie de l’ours se déroule au ralenti : il est recroquevillé sur lui -même pour ne pas perdre trop de chaleur. Son rythme cardiaque passe de 40 ou 50 pulsations par minute à 8 à 12 pulsations par minute. Toutefois, l’ours reste attentif aux bruits et peut sortir de sa tanière s’il ressent un danger, comme une présence humaine.

       

      Le régime alimentaire

      L’ours brun est omnivore. Il mange principalement des végétaux, mais aussi des poissons, des insectes, des escargots et des petits mammifères. Exceptionnellement, il peut s’attaquer à de plus grands animaux, comme des charognes de cervidés. Enfin, ce n’est un secret pour personne que l’ours brun est friand de miel. Pour subvenir à ses besoins, l’ours doit manger entre 10 et 20 kilos par jour.

      Un ourson en Slovénie
      Un ourson en Slovénie

      La reproduction

      L’ours atteint sa maturité sexuelle vers l’âge de 4 ans, parfois même plus tard. L’ourse mettant bas tous les 2 à 3 ans et sa fertilité diminuant après une vingtaine d’années, elle ne fait qu’environ 8 portées au cours de sa vie.

      Le rut se déroule entre avril et juin, lorsque les mâles se déplacent sur de grandes distances pour trouver des femelles. L’espèce étant polygame, ils peuvent s’accoupler avec plusieurs partenaires différents durant cette période. Une multi-paternité est donc possible, comme ce fut le cas dans les Pyrénées pour l’ourse Ziva, dont la portée d’oursons en 1997 avait plusieurs pères différents. Comme d’autres mammifères, l’ours a ce que l’on appelle une gestation à nidation différée. Quelques jours après la fécondation, le développement de l’embryon s’interrompt. Il ne reprend que quelques mois plus tard, vers novembre, pour 6 à 8 semaines. L’ourse donne naissance à ses oursons (1 à 3 par portée) entre janvier et début mars.

      A la naissance, l’ourson est de la taille d’un écureuil et pèse entre 200 et 400g.  Les oursons ouvrent les yeux un mois après leur naissance et ne commencent à marcher qu’à partir du quatrième mois.

       

      Où trouver l’ours ?

      La répartition des ours est liée à la qualité de la forêt de montagne, qui doit être riche, diversifiée et vaste. En Slovénie, on le trouve principalement au sud de Ljubljana, dans la région de Kočevje, en basse Carniole (Mon Rog). J’ai personnellement trouvé un « arbre à ours » sur le bord d’un sentier entre Vogel et Dom na Koma.
      En 2010, il a également été constaté qu’un petit nombre d’ours se déplaçait vers l’Autriche en passant par les Alpes Karavanke.
      La meilleure façon d’observer un ours est encore d’effectuer un affût à l’ours. En suivant ce lien, vous trouverez mes différentes propositions pour approcher l’ours.

      Le saviez-vous ? Généralement, les ours bruns réintroduits dans les montagnes françaises viennent de Slovénie. vous pouvez d’ailleurs retrouver une vidéo en cliquant ici.

      Quelle est la meilleure façon de découvrir une ville, et en particulier Ljubljana ? Tout le monde, ou presque, s’accorde pour la réponse : comme si vous étiez un local.  Aujourd’hui, je vous propose de découvrir la ville des dragons comme un véritable Ljubljanais. Parfait pour une belle journée d’été ensoleillée.

      Découvrez ces lieux typiques avec moi !

       

      Le parc Tivoli

      Plongeons tout de suite dans le vif du sujet avec un incontournable. Le parc Tivoli  est LE parc où tous les Ljubljanais se retrouvent durant la saison estivale. Le plus grand parc de Ljubljana (5km² tout de même !) est le lieu idéal pour prendre un bain de soleil au beau milieu d’une chaude journée estivale ou pour une promenade. En effet, après quelques minutes de marche, on quitte les espaces aménagés pour se retrouver au beau milieu d’une forêt, elle-même au beau milieu de Ljubljana. Très dépaysant, je vous assure ! Mais profitez du parc pour aller faire un tour du côté de la pittoresque promenade Jakopič, très connue pour ses expositions photographiques en plein air. Allez aussi admirer la statue d’Edvard Kocbek, poète, écrivain et homme politique slovène (1904-1981). Sculptée par Boštjan Drinovec, elle représente le poète assis sur un banc et regardant son double en modèle réduit assis sur l’accoudoir.

      Le saviez-vous ? Ce parc date de 1813 et a été conçu selon les plans de l’ingénieur français Jean Blanchard.

       

      L’Open Kitchen 

      De mi-mars à octobre, rendez-vous au Central Market, en plein cœur de Ljubljana ! Vous aurez l’occasion de profiter des nombreux stands de nourriture. Au programme, des plats typiques de Slovénie, mais aussi les meilleurs hamburgers de la ville, de la cuisine chinoise, thaï, des Balkans ou encore du Proche-Orient… Le plus dur sera de vous décider !

       

      Metelkova 

      Je vous présente ici le quartier le plus atypique de Ljubljana. Sept bâtiments, sur une surface totale de 12 500m², en font le quartier le plus coloré et dynamique de la ville. Un véritable lieu d’expression. S’il fallait résumer ce quartier en quelques mots, je dirais : un bric-à-brac artistique.

      Pour l’histoire, ce lieu fut d’abord le quartier général de l’armée austro-hongroise en 1911, avant d’être successivement récupéré par un groupe fasciste italien, puis par les nazis.  A partir de 1945, Metelkova est placé sous le contrôle de l’Armée Nationale Yougoslave jusqu’en 1991. Le quartier est délaissé suite à la guerre d’indépendance de la Slovénie .  Après l’ordre de destruction des bâtiments en 1993, quelques 200 activistes vont occuper les lieux dans la nuit du 10 au 11 septembre de la même année. Depuis 1995, Metelkova est reconnu comme un quartier autonome de Ljubljana.

      Si ce quartier n’est vivant que pendant la nuit grâce aux nombreux bars et discothèques, il est toutefois intéressant d’aller y faire un tour dans la journée (ensoleillée si possible, les couleurs n’en seront que plus belles !) afin de profiter des détails des façades.

      Adresse : 1000, Metelkova ulica 10, 1000 Ljubljana

      Le café Nebotičnik 

      En soi, ce café/restaurant n’a rien de particulier. Mais, situé au douzième étage, il vous propose une vue à 360° de Ljubljana. La plus belle vue de la ville selon moi.  Cela ne vaut peut-être pas le coup d’y manger car les prix y sont un peu élevés.  Allez simplement boire une bière Lasko (5€) au coucher du soleil et profitez d’une vue magnifique sur le château, les principaux monuments de la ville et le parc Tivoli.

      Le saviez-vous ? Nebotičnik fut le premier gratte-ciel de Ljubljana, construit de 1930 à 1933. Il abritait à l’époque l’Office des Pensions.

      Adresse : Štefanova 1, 1000 Ljubljana

      Zoo 

      Non non, je ne vous parle pas du zoo de Ljubljana mais bien d’un bar. Si vous voulez une ambiance chaleureuse et ne pas vous retrouver dans un bar à touristes, c’est le lieu où aller. Très régulièrement, vous pouvez y assister au concert gratuit d’un ou de plusieurs artistes. Je vous le promets, pas de risque de s’ennuyer. J’y suis allé un mercredi en juillet 2016 et j’ai pu profiter d’un magnifique concert des Wild Strings Trio. Ce groupe est composé par Peter Onderufová (Slovaquie) au violon, Alexander Kuzmic (Slovénie) à la guitare et Toby Kuhn (France) au violoncelle.  Je vous laisse ci-dessus avec un aperçu de leur performance.

      Vous pouvez retrouver plus d’informations sur ce bar ici.
      Adresse : Tržaška cesta 2, 1000 Ljubljana

      A 60km à l’ouest de Ljubljana se trouve Idrija, principalement connue pour ses gisements de mercure. Sa mine est la deuxième plus grande du monde, juste après la mine d’Almadén en Espagne.
      Pour la petite histoire, la ville fit partie de l’Empire d’Autriche-Hongrie de 1783 à 1918. Après la Première Guerre mondiale, elle fut annexée à l’Italie. Elle passa sous la domination de la République socialiste de Slovénie seulement en 1947. (Pour connaître l’histoire de la Slovénie en détail, cliquez ici)

      La mine de mercure d’Idrija

      On raconte qu’en 1497, un fabricant de seaux trouva du mercure dans les environs d’Idrija. L’excavation du métal commença quelques années plus tard. Ce n’est qu’en 1580 que la mine passe aux mains du gouvernement.
      Le gisement date de 230 millions d’années.  C’est l’un des seuls endroits au monde où l’on peut trouver du mercure sous sa forme liquide comme sous sa forme de cinabre (appelé le sulfure de mercure, son apparence ressemble à un rubis brut). C’est pourquoi il est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2012.

      Si la mine est fermée depuis les années 1980, il est encore possible de visiter les niveaux supérieurs en passant par le puits d’entrée, appelé « puits d’Antoine ». (Antonijev rov en slovène). —– lien mercure

      Rendez-vous sur le site officiel pour connaître les horaires et les tarifs.

      Que visiter d’autre à Idrija ?

      Si vous venez à Idrija pour la journée, n’hésitez pas à coupler la visite de la mine avec d’autres points d’intérêt de la ville :

      Le musée de la guerre

      Avec une collection d’objets datant de 1900 à 1999 et traitant des deux Guerres Mondiales, ce petit musée a tout d’un grand. Le propriétaire, M. Slavko Moravec, a servi dans l’armée yougoslave dans la 5ème brigade prolétarienne. Le musée contient des pièces exceptionnelles et extrêmement rares, comme un autographe d’Hitler ou encore l’un des deux derniers uniformes de major général de la garde présidentielle de Tito. Le second uniforme se trouve au musée de la guerre de Belgrade.

      Le musée municipal

      Situé dans le château Gewerkenegg, il regorge d’informations sur le patrimoine minier, mais aussi sur la dentelle, autre spécialité d’Idrija ! Avec leurs motifs et leurs particularités, les dentelles d’Idrija sont un chef-d’œuvre réalisé au fuseau par des mains habiles. En 2000, la dentelle d’Idrija obtint une reconnaissance mondiale et la protection du lieu d’origine.

      Si votre visite tombe dans la dernière semaine d’août, profitez du festival annuel de la dentelle. Avec des concerts, ateliers et démonstrations, vous aurez l’occasion de voir cet art de plus près.

      Le saviez-vous ? La maîtresse Ivanka Ferjanèiè fonda en 1876 l’école de dentellerie à Idrija. En 1988, l’institut reçut le titre de Atelier de maître. Aujourd’hui encore actif, mais facultatif, il compte environ 500 élèves. —— lien dentelle

      Divje jezero

      Littéralement appelé le « lac sauvage » et source de la rivière Jezernica, il est relié au sous-sol par effets karstiques. L’eau qui remplit le lac provient en grande partie des profondeurs : des plongeurs ont pu descendre à plus de 164 mètres. Ce trou béant explique donc le niveau de l’eau très changeant, qui peut inonder les alentours. Le lac est protégé depuis 1967, notamment grâce à la présence sur le site du proteus anguinus, petit animal qu’on trouve aussi dans les grottes de Postojna.

      Retrouvez le site de la ville (en anglais) ici.

       

      La Slovénie compte plus de 8000 grottes, dont une soixantaine sont ouverte au public. Les plus connues sont celle de Postojna et de Škocjan. Via cet article, je vais vous présenter ces deux dernières.

       

      Postojna Jama ou le parc d’attraction slovène

      Principale attraction touristique de la Slovénie, cette grotte (jama en slovène) a déjà attiré plus de 30 millions de visiteurs. Elle sont les plus visitées d’Europe et on comprend pourquoi : avec plus de 20km de cavernes et de galeries, c’est une véritable merveille du monde souterrain.

      Mais avec une distance aussi grande, impossible de tout visiter à pied. Depuis 185 ans, date de la mise en tourisme, la majeure partie de la visite se fait via un train électrique. Des guides (5 langues différentes) accompagnent donc les touristes via cette « randonnée » d’1h30 où s’enchainent les galeries illuminées.

       

      Le saviez-vous ? Cette grotte est remplie de dragons. Ou du moins, d’un animal qui y ressemble : un protée anguillard. Sorte de salamandre, cet animal ne vit que dans les grottes et se reproduit que tous les 15 ans environ. Evénement exceptionnel donc, l’un d’entre eux vient de naitre à Postojna, et sera bientôt suivi d’une vingtaine de naissances. Vous pourrez apercevoir ces petites créatures dans un vivarium à la fin de la visite de la grotte. Pour en savoir plus, cliquez ici.

      Par contre, principale attraction touristique oblige, les prix sont assez cher. Comptez 24€ en plein tarif pour la visite de la cave seule, 32€ pour la grotte, l’exposition et le vivarium. Il vous faudra débourser 44€ si vous souhaitez y rajouter la visite du château de Predjama, situé à une dizaine de kilomètre, dont la particularité est d’être encastré dans une falaise. Retrouvez tous les prix sur le site officiel.

       

      Skocjanske jame, slovénie UNESCO
      Skocjanske jame, slovénie

      Škocjanske Jama, le joyau à l’UNESCO

      Située dans le karst de Škocjan, au sud-est du karst classique, cet ensemble de grottes a été creusée par la rivière Reka, qui se perd sous une paroi rocheuse sur laquelle se situe le village du même nom. Déjà connue et visitée au mésolithique (il y a plus de 5 000 ans), les premières sources écrites sur les grottes datent de l’Antiquité par Posidonius d’Apamée  (135 – 50 av. JC). Par la suite, les grottes apparaissent sur de vieilles cartes imprimées et même dans des peintures : le peintre français F. Cassas (1782) reçu plusieurs commandes, ce qui montre que les grottes étaient considérées comme la plus remarquable curiosité de la région.

      Il est assez difficile de déterminer de début du « vrai tourisme » mais il peut se situer autour de l’année 1819, date à laquelle un escalier menant jusqu’au fond de la Velika Dolina est construit. La même année, un livre des visiteurs est mis à disposition. Puis, pendant près d’un siècle, il n’y a eu aucune découverte spéléologique importante. Jusqu’en septembre 1991 où deux spéléologues découvrirent de nouveaux conduits et lacs.

      Avec plus de 6km de galeries et une profondeur de 223m, des experts internationaux s’accordent à dire que ces grottes constituent l’un des trésors de la terre. C’est donc tout naturellement qu’en 1986, les grottes sont inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

       

      Le saviez-vous ? Ces grottes sont l’habitat classique de la campanule,  plante vivace aux fleurs violettes, mais aussi de trois espèces de chauve-souris différentes dont la chauve-souris fer à cheval.

      La visite de ses grottes commence dans une doline appelée Globočak, où un couloir artificiel creusé en 1933 mène dans une grotte naturelle. Le sentier descend ensuite vers le sud-est, passant par la salle d’effondrement (Podorna dvorana), et continue à travers le labyrinthe (Labirint). Enfin, le conduit s’élargit pour devenir la Grande salle (Velika Dvorana), qui contient des énormes stalagmites  de 15 mètres. A la sortie de la salle, les visiteurs découvrent l’imposant canyon souterrain de Reka. Ils enchainent par le pont de Cerkvenikov et passent dans les salles de Müller et de Svetina pour rejoindre le point le plus bas du sentier touristique, à 150m sous terre. Enfin, ils montent dans la salle des cuvettes (Dvorana ponvic), tirant son nom des concrétions en forme de bols formées sur une pente, et revoient la lumière du jour dans la Schmidlova, qui s’ouvre sur les cascades dans la Velika Dolina.

      Moins touristiques que celles de Postojna, ses prix sont aussi plus abordables. Comptez de 16 à 21€ en tarif plein selon l’offre choisie. Plus d’informations sur le site officiel.

       

      Mais pas que ..

      Enfin, si vous souhaitez vous aventurer hors des sentiers battus, dirigez vous vers les grottes de Križna et Divaška. Très peu connues des touristes, vous ne pouvez les visiter que par petits groupes accompagnés d’un guide. Pas d’éclairages (juste une lampe frontale prêtée) ni de de petit train électrique . Vous découvrirez ces grottes « au naturel ».

      Si vous souhaitez en savoir plus sur les grottes en Slovénie, je vous invite à regarder ce reportage diffusé sur Arte.

      Attendez, le carnaval de quoi ?!

      Ptuj (prononcez Ptouille), est une ville située dans le nord-est de la Slovénie, à 30km de Maribor. Mis à part son nom difficilement prononçable par les étrangers, elle est tout particulièrement connue pour son carnaval international, le plus grand du pays : « Kurentovanje ».

       

      Qu’est ce que le Kurentovanje ?

      Chaque année depuis plus de cinquante ans, le carnaval commence à minuit le jour de la Chandeleur et dure onze jours.
      Il débute avec le premier saut du Kurent qui, selon la croyance slovène, serait le démon chassant l’hiver. Habillés de peaux de moutons et affublés de cloches, leurs incarnations humaines doivent danser autour du feu. On dit aussi que le démon apporte fertilité aux jeunes femmes qui accrochent des mouchoirs au costume du Kurent.

      Mais ne vous y méprenez pas, les kurents ne sont pas de gentils démons ! La partie la plus reconnaissable de leur costume est le masque, qui diffère selon les régions. Certains masques ont les oreilles faites de plumes et portent des cornes en paille ornées de fleurs et de rubans. D’autres vont arborer de véritables cornes de vache et des oreilles en cuir. La langue, très longue, est faite en tissu ou en cuir. Les kurents arborent aussi une veste en peau de mouton, une chaîne à cinq cloches, des chaussettes tricotées insérées dans des bottes et une gourde de peau de hérisson.

      Ce carnaval est un événement à ne pas manquer si vous êtes de passage en Slovénie. Mais ce n’est pas le seul intérêt de Ptuj.

      Vue de Ptuj depuis le chateau
      Vue de Ptuj depuis le chateau

      Ptuj, visite guidée

      Commencez par la visite du château. Construit sur un promontoire rocheux par les évêques de Salzbourg vers le Xème siècle, il devient ensuite la propriété des seigneurs de Ptuj. Transformé au cours des siècles, il acquiert plusieurs arcades d’inspiration toscane, et le portail de l’entrée est surmonté des armoiries des Leslie, famille écossaise. Le château abrite un musée régional présentant des collections thématiques : instruments de musique, exposition ethnographique, tapisseries flamandes, une collection d’horloges ainsi qu’une galerie de portraits pour le moins originaux, où les monarques européens sont peints sous l’apparence de monarques turcs.

      Continuez ensuite par une visite de la ville. Baladez-vous dans le centre historique baroque et admirez les fresques et les sculptures de l’église de la Vierge Marie de Ptujska Gora, ainsi que le couvent des frères mineurs, fondé en 1239.

      Franchissez l’un des ponts de Ptuj ou encore arrêtez-vous dans la cave de Ptuj et goutez à la tradition de la viticulture.
      A savoir : si vous programmez votre visite en août, sachez que s’y tient un festival lyrique appelé Dnevi poezije in vina (« les journées de la poésie et du vin »). De nombreuses activités sont proposées : concerts, projections de films, théâtre de rue… Vous aurez aussi l’occasion de déguster un des bons vins slovènes, qu’on trouve très difficilement en France.

      Le saviez-vous ? La ville de Ptuj, la plus ancienne de Slovénie, tire son nom de l’empereur Traian, qui la nomma « Colonia Ulpia Traiana Poetovio », plus communément raccourci en Poetovio, en l’an 103. Petit à petit, la ville passe ensuite sous l’influence germanique et est appelée Pettau. Elle prendra son nom actuel entre les deux Guerres Mondiales, après avoir été délaissée par la population allemande. Depuis 1945, la ville est presque entièrement peuplée par des Slovènes.

      Si vous souhaitez plus d’informations, je vous invite à aller sur le site de la ville. (traduit uniquement en allemand et en anglais).