Catégorie : Les incontournables

Il n’y a pas à dire, Bled est un village tout droit sorti d’un décor de conte de fée : un lac couleur émeraude, un château médiéval au bord d’une falaise, une église sur une île aux 99 marches…mais envahit de touristes les weeks de juillet et Aout. Il faut bien s’organiser pour en profiter.

Que ce soit en hiver, sous la neige ou sous un soleil radieux, Bled est un incontournable de la Slovénie.

 

Sommaire du guide touristique de Bled

 

Son histoire :

L’histoire de Bled débute en 1004, lorsque la commune est cédée aux évêques de Brixen (Tyrol du Sud). La région fit partie de l’Empire d’Autriche-Hongrie jusqu’en 1918. Elle passe ensuite sous la tutelle du Royaume de Yougoslavie, puis de la République Socialiste de Slovénie. Elle a notamment accueilli le maréchal Joseph Tito, qui y a construit sa résidence secondaire en 1947. Il faudra attendre cinq ans après l’indépendance de la Slovénie (1991) pour que Bled devienne une municipalité indépendante.
Sa mise en tourisme date de 1854, lorsque Arnold Rikli (médecin suisse) décide d’investir et d’en faire une station thermale. Le nombre de touristes explose en 1870, après la création d’une ligne ferroviaire.

 

Que visiter à Bled ?

 

Le lac de bled gelé
Le lac de bled gelé

Bien sûr, Bled a ses propres incontournables :

– Son lac :

Peut-on parler de Bled sans évoquer son lac ? Je ne pense pas. Magnifique en toute saison (mais nettement plus agréable en « hors-saison », c’est-à-dire d’octobre à fin mai, car beaucoup moins touristique), faites-en le tour à pied ou à vélo. En été, les baignades sont fréquentes et en hiver, s’il fait assez froid, le lac sera suffisamment gelé pour marcher dessus.

 

– Son île :

A bord d’une gondole appelée « pletna » (et donc avec un authentique gondolier !) ou d’une barque pour les plus motivés d’entre vous, allez faire un tour sur cette île. L’église succursale et sa tour clocher sont des merveilles de l’époque médiévale et baroque. On raconte même que, au moment de tirer sur la corde au centre de l’église, il est d’usage de faire un vœu : si la cloche sonne, votre vœu sera exaucé.

 

– Son château médiéval :

Perché à plus de 100 mètres, il offre un point de vue imprenable sur le lac. Selon différentes sources, il s’agirait du plus vieux château de Slovénie. Il entre dans l’histoire en 1004, lorsqu’il est offert aux évêques de Brixen. Depuis, il a subi de nombreuses modifications : doté d’une tour romane, de nombreuses fortifications vont s’y ajouter au cours du Moyen Age. Aujourd’hui, on y trouve un musée qui retrace l’histoire de la colonisation de Bled, une presse de typique Gutemberg ou les Slovènes vont faire imprimer leur faire part de mariage

 

– Les gorges de Vintgar :

Située à 4km de Bled, Vintgar est un joyau de la nature slovène. Aménagées pour les visites (entrée payante), ces gorges de 1,6 km de long accueillent la Radovna et sont particulièrement connues pour la couleur de l’eau : de turquoise à émeraude, elle change au fil de la journée en fonction de l’ensoleillement. La visite se termine avec la cascade de Šum, de 26 mètres de haut.

Les gorge de Vintgar, proches de Bled
Les gorges de Vintgar proche de Bled

 

Mais Bled ne se visite pas au pas de course, ce village se découvre.

Prendre le temps de faire le tour du lac et aller approcher de près les cygnes, aller se balader pour voir le point de vue d’Ojstrica, se perdre au milieu des villages typiques autour de Bled, aller savourer le fameux « Kremsnita » ( le gâteau à la crème, spécialité de Bled) ou encore allier cette visite à celle de Bohinj comme je le propose ici en tant que court séjour… Les activités ne manquent pas !

Idrija est particulièrement connue pour sa mine. D’ailleurs, je vous invite fortement à lire mon article sur le sujet : Idrija, mercure. Mais pourtant, elle mérite que l’on s’attarde sur un autre point d’intérêt: sa dentelle.

L’histoire

Pratiquée dans plusieurs pays, la fabrication des dentelles aux fuseaux s’est répandue en Slovénie au cours du XVIIème siècle. Bien que courante dans plusieurs villes slovènes, elle s’est particulièrement affirmée à Idrija, principalement grâce à la mine de mercure. Avec l’amélioration du processus de production du mercure grâce aux progrès techniques du XVIIème siècle, les revenus des familles ont diminué. Les femmes de mineurs ont donc commencé à s’adonner à la fabrication de la dentelle, contribuant ainsi à la survie économique des familles, mais aussi de la ville.

La production s’est accrue au fil du temps. Au début du XXème siècle, plus de 1790 personnes fabriquaient la dentelle à Idrija. Ce succès s’explique principalement par la fondation de la première école de dentellerie en 1876. A ce jour, elle est toujours en activité.

Que visiter sur la dentelle ?

L’école

Située en plein centre ville, elle est toujours en activité et fête en 2016 ses 140 années d’existence. Les plus anciennes dentelles étaient fabriquées avec du fil de lin écru du pays. Au XVIIIème siècle, les dentellières commencèrent à utiliser de la soie, puis du fil de coton au XIXème siècle, à l’ouverture de l’école.

L’école accueille un peu moins de 500 élèves, âgés de 6 à 15 ans. Basée sur le volontariat, cette formation est dirigée par 8 professeurs, qui parcourent les environs afin de donner des cours dans les classes. Pendant 6 ans, les élèves suivent 3h de cours par semaine, apprenant à lire le code couleur et les différentes techniques de tissage. Pendant 4 ans, l’élève suit un programme défini, avant de laisser libre cours à son imagination pendant les deux années suivantes, avec des créations en couleurs. L’école est gratuite, et l’élève ne paie que le matériel dont il a besoin pour tisser. A la fin des 6 années, il reçoit un diplôme officiel certifiant ses compétences.

L’école est aujourd’hui un musée (puisque les professeurs se déplacent dans les écoles de la région) et expose le travail des élèves. Elle change chaque année et peut être visitée pour quelques euros seulement. Une petite boutique permet d’acheter les pièces uniques créées par les élèves.

Le musée

Le musée municipal est situé dans le château de Gewerkenegg. Dans des locaux entièrement rénovés, il offre une exposition complète sur l’histoire d’Idrija, et plus particulièrement sur la mine de mercure. Mais le musée contient une impressionnante collection de dentelle, dont il retrace l’histoire à travers trois salles dédiées. On y trouve aussi des documents et pièces uniques en leur genre comme la nappe de Jovanka, qui couvre une table de 12 personnes et date des années 70, des copies de documents d’archives et de photos des années 50.

Cette année 2016 est très spéciale pour Idrija : la ville fête la 140ème année d’existence de son école. Pour l’occasion, une exposition temporaire et gratuite au sous-sol du château vous fait découvrir la vie de la bourgeoisie au temps des mineurs et sa relation avec la dentelle. En plus de pièces rares, vous pouvez y admirer de magnifiques robes en dentelle de l’époque.

Pour voir les photos de ma visite, cliquez ici.

 

Quelle est la meilleure façon de découvrir une ville, et en particulier Ljubljana ? Tout le monde, ou presque, s’accorde pour la réponse : comme si vous étiez un local.  Aujourd’hui, je vous propose de découvrir la ville des dragons comme un véritable Ljubljanais. Parfait pour une belle journée d’été ensoleillée.

Découvrez ces lieux typiques avec moi !

 

Le parc Tivoli

Plongeons tout de suite dans le vif du sujet avec un incontournable. Le parc Tivoli  est LE parc où tous les Ljubljanais se retrouvent durant la saison estivale. Le plus grand parc de Ljubljana (5km² tout de même !) est le lieu idéal pour prendre un bain de soleil au beau milieu d’une chaude journée estivale ou pour une promenade. En effet, après quelques minutes de marche, on quitte les espaces aménagés pour se retrouver au beau milieu d’une forêt, elle-même au beau milieu de Ljubljana. Très dépaysant, je vous assure ! Mais profitez du parc pour aller faire un tour du côté de la pittoresque promenade Jakopič, très connue pour ses expositions photographiques en plein air. Allez aussi admirer la statue d’Edvard Kocbek, poète, écrivain et homme politique slovène (1904-1981). Sculptée par Boštjan Drinovec, elle représente le poète assis sur un banc et regardant son double en modèle réduit assis sur l’accoudoir.

Le saviez-vous ? Ce parc date de 1813 et a été conçu selon les plans de l’ingénieur français Jean Blanchard.

 

L’Open Kitchen 

De mi-mars à octobre, rendez-vous au Central Market, en plein cœur de Ljubljana ! Vous aurez l’occasion de profiter des nombreux stands de nourriture. Au programme, des plats typiques de Slovénie, mais aussi les meilleurs hamburgers de la ville, de la cuisine chinoise, thaï, des Balkans ou encore du Proche-Orient… Le plus dur sera de vous décider !

 

Metelkova 

Je vous présente ici le quartier le plus atypique de Ljubljana. Sept bâtiments, sur une surface totale de 12 500m², en font le quartier le plus coloré et dynamique de la ville. Un véritable lieu d’expression. S’il fallait résumer ce quartier en quelques mots, je dirais : un bric-à-brac artistique.

Pour l’histoire, ce lieu fut d’abord le quartier général de l’armée austro-hongroise en 1911, avant d’être successivement récupéré par un groupe fasciste italien, puis par les nazis.  A partir de 1945, Metelkova est placé sous le contrôle de l’Armée Nationale Yougoslave jusqu’en 1991. Le quartier est délaissé suite à la guerre d’indépendance de la Slovénie .  Après l’ordre de destruction des bâtiments en 1993, quelques 200 activistes vont occuper les lieux dans la nuit du 10 au 11 septembre de la même année. Depuis 1995, Metelkova est reconnu comme un quartier autonome de Ljubljana.

Si ce quartier n’est vivant que pendant la nuit grâce aux nombreux bars et discothèques, il est toutefois intéressant d’aller y faire un tour dans la journée (ensoleillée si possible, les couleurs n’en seront que plus belles !) afin de profiter des détails des façades.

Adresse : 1000, Metelkova ulica 10, 1000 Ljubljana

Le café Nebotičnik 

En soi, ce café/restaurant n’a rien de particulier. Mais, situé au douzième étage, il vous propose une vue à 360° de Ljubljana. La plus belle vue de la ville selon moi.  Cela ne vaut peut-être pas le coup d’y manger car les prix y sont un peu élevés.  Allez simplement boire une bière Lasko (5€) au coucher du soleil et profitez d’une vue magnifique sur le château, les principaux monuments de la ville et le parc Tivoli.

Le saviez-vous ? Nebotičnik fut le premier gratte-ciel de Ljubljana, construit de 1930 à 1933. Il abritait à l’époque l’Office des Pensions.

Adresse : Štefanova 1, 1000 Ljubljana

Zoo 

Non non, je ne vous parle pas du zoo de Ljubljana mais bien d’un bar. Si vous voulez une ambiance chaleureuse et ne pas vous retrouver dans un bar à touristes, c’est le lieu où aller. Très régulièrement, vous pouvez y assister au concert gratuit d’un ou de plusieurs artistes. Je vous le promets, pas de risque de s’ennuyer. J’y suis allé un mercredi en juillet 2016 et j’ai pu profiter d’un magnifique concert des Wild Strings Trio. Ce groupe est composé par Peter Onderufová (Slovaquie) au violon, Alexander Kuzmic (Slovénie) à la guitare et Toby Kuhn (France) au violoncelle.  Je vous laisse ci-dessus avec un aperçu de leur performance.

Vous pouvez retrouver plus d’informations sur ce bar ici.
Adresse : Tržaška cesta 2, 1000 Ljubljana

A 60km à l’ouest de Ljubljana se trouve Idrija, principalement connue pour ses gisements de mercure. Sa mine est la deuxième plus grande du monde, juste après la mine d’Almadén en Espagne.
Pour la petite histoire, la ville fit partie de l’Empire d’Autriche-Hongrie de 1783 à 1918. Après la Première Guerre mondiale, elle fut annexée à l’Italie. Elle passa sous la domination de la République socialiste de Slovénie seulement en 1947. (Pour connaître l’histoire de la Slovénie en détail, cliquez ici)

La mine de mercure d’Idrija

On raconte qu’en 1497, un fabricant de seaux trouva du mercure dans les environs d’Idrija. L’excavation du métal commença quelques années plus tard. Ce n’est qu’en 1580 que la mine passe aux mains du gouvernement.
Le gisement date de 230 millions d’années.  C’est l’un des seuls endroits au monde où l’on peut trouver du mercure sous sa forme liquide comme sous sa forme de cinabre (appelé le sulfure de mercure, son apparence ressemble à un rubis brut). C’est pourquoi il est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2012.

Si la mine est fermée depuis les années 1980, il est encore possible de visiter les niveaux supérieurs en passant par le puits d’entrée, appelé « puits d’Antoine ». (Antonijev rov en slovène). —– lien mercure

Rendez-vous sur le site officiel pour connaître les horaires et les tarifs.

Que visiter d’autre à Idrija ?

Si vous venez à Idrija pour la journée, n’hésitez pas à coupler la visite de la mine avec d’autres points d’intérêt de la ville :

Le musée de la guerre

Avec une collection d’objets datant de 1900 à 1999 et traitant des deux Guerres Mondiales, ce petit musée a tout d’un grand. Le propriétaire, M. Slavko Moravec, a servi dans l’armée yougoslave dans la 5ème brigade prolétarienne. Le musée contient des pièces exceptionnelles et extrêmement rares, comme un autographe d’Hitler ou encore l’un des deux derniers uniformes de major général de la garde présidentielle de Tito. Le second uniforme se trouve au musée de la guerre de Belgrade.

Le musée municipal

Situé dans le château Gewerkenegg, il regorge d’informations sur le patrimoine minier, mais aussi sur la dentelle, autre spécialité d’Idrija ! Avec leurs motifs et leurs particularités, les dentelles d’Idrija sont un chef-d’œuvre réalisé au fuseau par des mains habiles. En 2000, la dentelle d’Idrija obtint une reconnaissance mondiale et la protection du lieu d’origine.

Si votre visite tombe dans la dernière semaine d’août, profitez du festival annuel de la dentelle. Avec des concerts, ateliers et démonstrations, vous aurez l’occasion de voir cet art de plus près.

Le saviez-vous ? La maîtresse Ivanka Ferjanèiè fonda en 1876 l’école de dentellerie à Idrija. En 1988, l’institut reçut le titre de Atelier de maître. Aujourd’hui encore actif, mais facultatif, il compte environ 500 élèves. —— lien dentelle

Divje jezero

Littéralement appelé le « lac sauvage » et source de la rivière Jezernica, il est relié au sous-sol par effets karstiques. L’eau qui remplit le lac provient en grande partie des profondeurs : des plongeurs ont pu descendre à plus de 164 mètres. Ce trou béant explique donc le niveau de l’eau très changeant, qui peut inonder les alentours. Le lac est protégé depuis 1967, notamment grâce à la présence sur le site du proteus anguinus, petit animal qu’on trouve aussi dans les grottes de Postojna.

Retrouvez le site de la ville (en anglais) ici.